L'extérieur
c'est-à-dire
les relations entre okoïs et extérieur
Peut-on parler de commerce? Plutôt des échanges,
car l'okoïs ne peut pas tout produire. Il faut se procurer à
l'extérieur certains objets.
Les héros de l'épopée comblent leurs visiteurs de cadeaux lors de leur départ. Bien sûr, il y a don et contre-don. Dans un épisode, Homère fait remarquer un échange inégal: le laisé est un fou. Pour évaluer la valeur d'un don, on la compare avec sa valeur en boeufs. Une inétglités entre les dons est injuste.
On passe donc du don contre-don gratuit au
troc, où les parts doivent s'équivaloir; on est donc proche
de l'esprit du commerce. Autre extrait de l'Iliade: les achéens
achètent aux marchands de Lemnos du vin contre des peaux, du fer,
du bronze, des boeufs sur pied et des esclaves. On utilise encore le troc:
dans les années 1930, l'Allemagne signa les accords de Clearing.
C'est un autre moyen d'avoir ce dont on a besoin. On prend le bétail, les femmes. Au Moyen-Age, on l'appelle la guerre aux vaches. C'est par la razzia que vivent les soldat achéens devant Troie; ils vivent sur le pays.
Ulysse lui aussi razzie. Il
pille dès qu'il le peut; l'affaire tourne mal quand ses compagnons,
malgré lui, décident de rester sur place. A peine de retour
à Ithaque, Ulysse annonce à Pénélope qu'il
va repartir pour razzier afin de reconstituer les troupeaux.
Le commerce semble être pour Homère l'affaire des Phéniciens. Les grecs les connaissent bien. Eumée parle d'eux, car il a été lui-même victime de ces commerçants-pirates.
Autre peuple commerçant dans l'Odyssée, celui des Taphiens, qui semblent être des grecs (sûrement imaginaires), échangeant du bronze et du fer.
La piraterie est beaucoup plus honnorable pour les
guerriers que le commerce. Cependant, des différences entre l'Illiade
et l'Odyssée annoncent d'autres temps: le commerce et les colonisations
vers 750.